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Poésies et contes

Publié le 10 Janvier 2014 par Le blog poétique de Lazou

Enfance

Enfance. Geste unique se renouvelant. Enfance, qui porte en germe nos démons intérieurs et futurs. Et notre part de lumière insupportable.

Enfance, absence. Présence dans l’absence ; présence à jamais enfouie dans une seule et définitive disparition. Ombre qui fuira dans l’instant présent. Insoupçonnable vérité ; fragilité suprême.

On peut penser avoir aimé son enfance, ou pas, elle sera toujours là, non dans la mort, mais dans une éternité qui tient de l’innocence et de l’instant.

Enfance. Seul sacrifice à Chronos digne d’être vécu dans le silence de la nuit. Restent tous les subterfuges pour se réapproprier le temps : les contes et les histoires ; et tous les boniments de notre monde.

On peut toujours envisager de suspendre le temps et de mêler les vivants aux morts. On n’y arrivera que dans l’éternité, ou dans le mensonge de l’art.

Enfance, présence toujours, mais disparue à cet instant, à jamais, comme la rosée du matin. Enfance ; appropriation progressive, continue, linéaire.

On peut partir très loin et très longtemps, on ne pourra se départir tout-à-fait et jamais de son enfance. C’est un rocher qui dort encore et qui attend d’être transformé en miel, pour plaire à des ennemis qui ne songent qu’à perdre.

Enfance, monde fantastique et illusoire ; songe de réalité ; arc-en-ciel durable. Ephémère écriture indéchiffrable. Geste de toujours, de demain.

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